Di Myrna Naoum-Ghazieff
Quando Barack Obama arrivò alla presidenza nel 2009, molti credettero di assistere a una vera rivoluzione. Primo presidente nero degli Stati Uniti, incarnava la speranza che l’America potesse finalmente superare secoli di disuguaglianze e inaugurare una nuova era, soprattutto sul piano internazionale. Ci dicemmo: “Finalmente, qualcosa cambia.” Eppure, malgrado il suo carisma e i suoi gesti di forte valore simbolico, Obama fu presto richiamato all’ordine dalla macchina istituzionale. Il Congresso, le lobby e la continuità delle alleanze strategiche ne limitarono l’azione e, sul Medio Oriente—Israele/Palestina in particolare—la sua politica rimase fedele alla linea storica americana. L’enorme speranza che suscitava si scontrò con la dura realtà del sistema.
Oggi, Zohran Mamdani incarna un altro tipo di speranza, questa volta su scala locale. Eletto sindaco di New York, questo giovane, immigrato, musulmano e progressista dà voce a una generazione esigente, attenta alle questioni di giustizia sociale, di uguaglianza e di diritti umani. La sua visibilità e i suoi impegni—che si tratti di solidarietà internazionale o di riforme sociali—ne fanno un simbolo potente: mostra che un altro mondo è immaginabile, persino nel cuore di New York, città simbolo di potere e disuguaglianze.
Eppure, Mamdani si scontra con gli stessi limiti di Obama, seppure alla sua scala. Da sindaco, può proporre politiche sociali ambiziose e assumere posizioni simboliche su temi internazionali, ma il sistema, i vincoli finanziari, gli interessi istituzionali e politici possono far naufragare le sue promesse, siano esse sociali o culturali. Come Obama, potrà ispirare, mobilitare e cambiare la conversazione, ma, purtroppo, non potrà infrangere la continuità del sistema.
Il parallelo è evidente: queste due figure mostrano quanto il simbolo possa ispirare, mobilitare, risvegliare le coscienze, anche quando le strutture del potere restano immutate. L’uno era presidente, l’altro è sindaco; in entrambi i casi, la speranza suscita emozioni e dibattiti, ma il sistema americano conserva la sua continuità. In definitiva, malgrado promesse e attese, le grandi linee della politica americana restano identiche, a prescindere da chi arrivi al potere. Repubblicano o democratico, giovane o anziano, di origine africana, indiana, irlandese… sarà sempre la stessa minestra!
È in questa tensione tra simbolo e realtà che si misura tutta la complessità dell’impegno politico. Ma, chissà, Mamdani riuscirà a spezzare il giogo del sistema? Speranze vane…
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Articolo originale in francese per Spondasud
Quand Barack Obama est arrivé à la présidence en 2009, beaucoup ont cru assister à une véritable révolution. Premier président noir des États-Unis, il incarnait l’espoir que l’Amérique pourrait enfin dépasser des siècles d’inégalités et ouvrir une ère nouvelle, notamment sur le plan international. Nous nous sommes dit : “Enfin, quelque chose change.” Et pourtant, malgré son charisme et ses gestes symboliques forts, Obama a vite été rattrapé par la machine institutionnelle. Le Congrès, les lobbies et la continuité des alliances stratégiques ont limité son action, et sur le Moyen-Orient, en particulier Israël/Palestine, sa politique est restée fidèle à la ligne historique américaine. L’espoir immense qu’il suscitait a heurté la dure réalité du système.
Aujourd’hui, Zohran Mamdani incarne un autre espoir, cette fois à l’échelle locale. Élu maire de New-york, ce jeune, immigré, musulman et progressiste porte la voix d’une génération exigeante, attentive aux questions de justice sociale, d’égalité et de droits humains. Sa visibilité et ses engagements, qu’ils concernent la solidarité internationale ou les réformes sociales, font de lui un symbole puissant: il montre qu’un autre monde est imaginable, même au cœur de New-york, ville symbole de pouvoir et d’inégalités.
Pourtant, Mamdani se heurte aux mêmes limites qu’Obama, mais à son niveau. Maire, il peut proposer des politiques sociales ambitieuses et prendre des positions symboliques sur des sujets internationaux, mais le système, les contraintes financières, les intérêts institutionnels et politiques peuvent faire échouer ses promesses, qu’elles soient sociales ou culturelles. Comme Obama, il pourra inspirer, mobiliser, et changer la conversation, mais ne pourra pas hélas briser la continuité du système.
Le parallèle est frappant: ces deux figures montrent à quel point le symbole peut inspirer, mobiliser, éveiller les esprits, même lorsque les structures du pouvoir restent inchangées. L’un était président, l’autre est maire; dans les deux cas, l’espoir suscite des émotions et des débats, mais le système américain conserve sa continuité. In fine, malgré les promesses et les espoirs, les grandes lignes de la politique américaine restent identiques, nonobstant qui arrive au pouvoir. Républicain ou démocrate, jeune ou vieux, d’origine africaine, indienne, irlandaise … Ce sera toujours “blanc bonnet et bonnet blanc”!
C’est dans cette tension entre symbole et réalité que se mesure toute la complexité de l’engagement politique. Mais sait-on jamais, Mamdani réussira-t-il à casser le carcan du système ? Wishful thinking…



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